Football : Euro 2008 : L'Espagne renaît, la Russie meurt
Grâce à sa la victoire contre la Russie (3-0), l'Espagne se qualifie pour la première finale d'une grande compétition depuis l'Euro en 1984. La joie était évidemment immense dans les rangs espagnols après la rencontre. Côté russe, Guus Hiddink s'est montré beau joueur. Tous les retours d'après-match.
ARAGONES : « EXTRAORDINAIRE »
Pour Luis Aragones, le sélectionneur espagnol, «l'equipe (d'Espagne) a realisé un match extraordinaire» en demi-finale de l'Euro contre la Russie (3-0). Seul objectif désormais de la Roja : «Gagner la finale»
contre l'Allemagne, dimanche à Vienne. Elu meilleur homme du match par
l'UEFA, Andrés Iniesta, le milieu du Barça et de l'Espagne, a notamment
délivré une passe décisive sur l'ouverture du score de Xavi. Lui qui
était malade au début du tournoi a pour sa part du mal à réaliser : «C'est
fantastique. J'ai du mal à croire que nous allons jouer la finale.
Contre l'Allemagne, nous voulons gagner. Ce sera le match de ma vie».
L'Allemagne ? Cesc Fabregas, le prodige d'Arsenal, a réussi un ballon
piqué au-dessus de la défense russe sur le deuxième but espagnol signé
Güiza. Il s'est projeté sur la finale de dimanche : «Nous
avons beaucoup de respect pour l'équipe d'Allemagne, qui a montré
qu'elle était la plus solide du monde. Ce sera vraiment dur pour nous». Fernando Torres a mis en avant le différenciel d'expérience entre les deux sélections. «Contrairement à nous, les Allemands sont des habitués des finales de grands tournois», a relévé l'attaquant de Liverpool, tandis qu'Iker Casillas, le portier ibérique voyait un autre fossé entre les finalistes : «Les Allemands sont très expérimentés et physiquement plus forts, alors que nous disposons d'une équipe relativement jeune.»
La demie de jeudi a eu bien sûr en Joachim Lôw un observateur attentif.
Le sélectionneur allemand n'a pas hésité à décrire son futur adversaire
comme «la meilleure équipe» du tournoi.
CASILLAS : « PROFITER »
Le gardien et capitaine de l'Espagne, Iker Casillas, finaliste de l'Euro, exhorte ses équipiers à «profiter» de ce qui leur arrive, tout en avouant lui-même avoir du mal à le faire. «Il le faut, car cela fait deux ans que nous attendons ce moment», a déclaré à Vienne le héros du quart de finale contre l'Italie (0-0, 4-2 t.a.b.). «Moi, sincèrement, j'ai encore du mal à y croire. Je suis très content. Il y a de quoi. Dans le vestiaire, c'était n'importe quoi. Beaucoup de joie, évidemment. Ce que nous avons fait, c'est grand pour le football espagnol. L'équipe a montré qu'elle avait du charisme, qu'elle avait des joueurs, qu'elle avait un grand projet. »
HIDDINK : « DÉÇU MAIS FIER »
Guus Hidddink, le patron néerlnadais de la sélection russe, a admis la supériorité de son adversaire espagnol, jeudi (0-3).
«On a perdu contre une trés bonne equipe d'Espagne qui mérite sa
victoire. J'apprécie cette équipe qui joue au football pour attaquer,
se procurer des occasions, marquer.» Sur l'analyse de la rencontre, le technicien néerlandais a pointé la bonne stratégie espagnole : «Le
plan de l'Espagne qui était de nous fatiguer avec la possession du
ballon a parfaitement fonctionné. On a tenu le coup défensivement plus
ou moins pendant une heure. Jusque là, il y avait encore un match.»
Conclusion d'Hiddink : «On est toujours deçu après une défaite, mais on peut quand même être fier de notre parcours.» Interrogé par la suite sur les conséquences de la suspension du défenseur Denis Kolodine, Hiddink a évacué : «Je
ne veux pas chercher d'excuses. Evidemment, Kolodine a réalisé un
tournoi exceptionnel -en dehors du premier rmatch. Ce match, on l'a
perdu».
VILLA FORFAIT POUR LA FINALE ?
Sorti
à la 34e minute de la demi-finale remportée (3-0) par l'Espagne face à
la Russie, jeudi, David Villa, le meilleur buteur du tournoi (4
réalisations) ne serait pas en mesure de participer à la finale contre
l'Allemagne, dimanche à Vienne. C'est du moins la mauvaise nouvelle
donnée au coup de sifflet final par le sélectionneur espagnol, Luis
Aragones. «Villa ne pourra pas jouer la finale. Il a une élongation»,
a-t-il déclaré à la sortie du terrain. Le même a toutefois été moins
catégorique quelques minutes plus tard en conférence de presse, lançant
: «Villa pour l'instant est blessé, je ne sais pas s'il pourra jouer la finale.»
Villa a adressé aux journalistes présents un geste paraissant signifier
qu'il se considérait comme out pour la finale. Le joueur de Valence
pourrait souffrir, non d'une élongation, mais, plus grave, d'une lésion
au quadriceps (déchirure). Le joueur a lui-même jugé sa participation «très compromise».