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le blog de Mathias sur les JO de Pékin
9 avril 2008

Parcours chaotique de la flamme olympique à Paris, huit interpellations

Le parcours de la flamme olympique à travers Paris a été marqué lundi par de multiples incidents, provoqués par des manifestants pro-tibétains, entraînant l'interruption du relais à plusieurs reprises et contraignant les autorités à éteindre momentanément la torche, en dépit d'un service d'ordre impressionnant.

Huit personnes, dont la vice-présidente du Conseil régional d'Ile-de-France, Mireille Ferri (Verts), qui transportait un extincteur, ont été interpellées par la police au cours de multiples incidents qui ont débuté avant même le départ de la flamme depuis la Tour Eiffel. Trois militants de Reporters sans frontières (RSF), qui avaient déployé un drapeau noir sur lequel des menottes figurent des anneaux olympiques sous la Tour Eiffel, font partie des personnes arrêtées.

Une demi-douzaine de personnes ont tenté d'éteindre la flamme olympique sur le parcours avant d'être écartées par les forces de l'ordre.

Lancé par l'ancien athlète Stéphane Diagana, le périple, qui devait mener la flamme au stade Charléty sur 28 kilomètres, a d'abord été interrompu une première fois sur la rive gauche de la Seine, alors que le cortège était sorti du périmètre de sécurité installé autour du monument.

La flamme a également été éteinte pendant une vingtaine de minutes à proximité de l'immeuble de France télévisions, dans le XVe arrondissement. Elle a été rallumée vers 13h50 avant de reprendre son cheminement.

De nombreux drapeaux tibétains ont été brandis et des banderoles noires sur lesquels des menottes figurent les anneaux olympiques ont été déployées par des militants de RSF au premier étage de la tour Eiffel, sur les Champs-Elysées et à l'intérieur de la mairie de Paris.

Tout au long du parcours que devait emprunter la flamme, des hommes et des femmes ont tenté de s'allonger sur la chaussée, avant d'être délogés par la police avant l'arrivée du cortège.

Peu avant le départ, des porteurs de drapeaux tibétains, qui manifestaient près de la Tour Eiffel ont été priés par la police de partir ou de ranger leurs drapeaux. En revanche, les drapeaux français et chinois ont été autorisés.

Quai Branly, un policier a arraché un fanion de Reporters sans frontières des mains d'une Vietnamienne.

Sur l'esplanade des droits de l'Homme au Trocadéro, où avait lieu une manifestation, une brève altercation s'est déroulée quand un sympathisant de la Chine a traversé le parvis des droits de l'Homme, en brandissant un drapeau chinois.

Le passage de la flamme en France sous très haute protection policière intervient alors que le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a appelé lundi à Pékin à une résolution pacifique de la crise au Tibet et condamné l'usage de la violence.

"Le CIO a exprimé sa vive inquiétude et appelé à une résolution rapide et pacifique au Tibet", a déclaré Jacques Rogge.

"Quelle que soit la raison, la violence n'est pas compatible avec les valeurs de la flamme olympique ou des jeux Olympiques", a affirmé M. Rogge, qui doit présider dans la capitale chinoise à partir de mercredi la commission exécutive du CIO.

En Chine, le journal télévisé du soir de la télévision centrale chinoise, le plus regardé dans le pays, a seulement évoqué lundi le départ de la flamme olympique à Paris, sans parler des incidents.

Le Comité d'organisation des jeux Olympiques de Pékin (Bocog) a "fermement" condamné lundi les incidents qui ont émaillé dimanche le passage de la flamme olympique à Londres, accusant les "séparatistes tibétains".

Un impressionnant dispositif de sécurité, digne de la protection d'un chef d'Etat, avait été mis en place à Paris avec pas moins de 3.000 policiers, sur terre, dans les airs et même sur la Seine.

Une "bulle étanche" d'environ 200 mètres de long avait été constituée autour du porteur de l'emblème des JO, composée de 65 motards, 100 policiers en rollers et autant de pompiers de Paris joggeurs.

1.600 policiers devaient être répartis sur le trajet pour parer à toute éventualité.

La torche devait être portée par 80 relayeurs sur les 28 km du parcours.

La flamme olympique doit quitter la France lundi soir à destination de San Francisco (Etats-Unis), où d'importantes mesures de sécurité seront déployées.

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